L’orientation scolaire des élèves soutenus par un dispositif ULIS en fin de troisième ; continuités des pratiques et des représentations, discontinuité des parcours ?

Jusqu’à présent, aucune analyse d’ensemble n’existe en effet sur les inégalités de trajectoires des élèves scolarisés avec l’appui d’un dispositif Ulis. Si des travaux ethnographiques sur les dispositifs Ulis s’intéressent aux processus de stigmatisation dans l’espace scolaire des relations sociales (Lacaille, 2011 ; Lansade, 2015), aux pratiques professionnelles (Midelet, 2020), ou aux dispositifs didactiques (Dupré, 2019, Toullec-Théry, 2020), les données sur les modalités d’affectation scolaire en Ulis et le devenir des élèves font défaut. L’expérience scolaire de ces élèves se trouve récemment interrogée (Chevallier-Rodrigues, Courtinat-Camps, de Leonardis, 2019), toutefois on peine à passer d’une réflexion sur les situations et les contextes, à une réflexion longitudinale, sur les parcours et les trajectoires, malgré quelques travaux récents, sur les discontinuités de parcours (Bourdon, 2019, 2020).

Ce projet souhaite creuser ce sillon, avec une enquête (qui mêlera l’étude des textes institutionnels à des entretiens des acteurs concernés, dont les élèves eux-mêmes) sur le turning point que constitue, pour les élèves soutenus par une Ulis, la fin de l’enseignement obligatoire et ses suites immédiates. Une équipe de 10 chercheurs, issus de plusieurs universités (Lyon-ENS, Toulouse, Lyon, Nantes) sont engagés dans ce projet.